C’est un psychiatre autrichien, le Dr Hans Asperger, qui décrivit en 1944 des troubles du comportement chez plusieurs enfants qui avaient un développement normal de leur intelligence et du langage, mais qui présentaient une déficience marquée dans les interactions sociales et la communication. Il appela ce trouble » psychopathie autistique « . Malheureusement, comme l’Autriche faisait partie à ce moment de l’Allemagne nazie en guerre, ses travaux restèrent lettre morte.
Ce n’est qu’en 1981 que la communauté scientifique a pris connaissance du syndrome d’Asperger grâce à l’article de Lorna Wing intitulé « Asperger’s syndrome, a clinical account ». En 1991, Uta Frith a traduit l’article original d’Hans Asperger en anglais.
La distinction que l’on peut faire entre une personne typiquement autiste et une personne présentant un syndrome d’Asperger ou un Autisme de Haut Niveau est l’absence chez ces dernières d’une déficience intellectuelle. En effet, pour qu’une personne obtienne un diagnostic d’Autisme de Haut Niveau ou de syndrome d’Asperger, il faut, en plus des critères habituellement identifiés pour un diagnostic d’autisme, que son quotient intellectuel (Q. I.) soit supérieur à 70.
Les critères généralement acceptés qui réfèrent au syndrome d’Asperger et qui le différencient de l’Autisme de Haut Niveau de Fonctionnement sont :
- l’apparition de la problématique est habituellement plus tardive;
- les antécédents familiaux sont fréquents;
- le Q.I. verbal est habituellement plus élevé que le Q.I. de performance (c’est généralement l’inverse pour l’autisme typique) ;
- le pronostic est habituellement plus positif;
- les troubles neurologiques sont moins fréquents;
- les handicaps sociaux et de communication sont moins graves;
- les nombre de sujets d’intérêts de prédilection est plus important;
- la maladresse est plus fréquemment présente.